Après les hommages

Le mercato hivernal n’avait jamais été si cruel. Une tornade est passée sur Nantes, l’accident qui a coûté la vie à Emiliano Sala relève de l’irrationnel et de l’incompréhensible. La tragédie du 21 janvier est encore dans toutes les têtes, alors comment s’en relever ?

Les bougies s’éteignent peu à peu, les hommages sont passés, la Ligue 1 reprend son cours, bref la vie continue. Pourtant l’onde de choc fait encore trembler les cœurs à la Jonelière et à la Beaujoire. Presque 1 mois s’est écoulé entre les premières nouvelles accablantes et les obsèques d’Emiliano en Argentine le 16 février dernier. Un quotidien funeste où chaque jour nous livrait des vérités de plus en plus difficiles à accepter. Une lente agonie et une enquête qui risque de nous en apprendre encore beaucoup… Le couteau dans la plaie. Pendant ces longues semaines, les joueurs et le staff ont dû jongler avec les émotions autant qu’avec le ballon. La joie d’un but mais la tristesse d’un maillot noir, le cri d’une victoire mais un défenseur à l’écart… Un ascenseur émotionnel violent symbolisé par ce match contre Nîmes où l’on croyait le FCN reparti (2-0 à la mi-temps) avant de s’écrouler au retour des vestiaires (2-4). Les étapes du deuil étaient presque palpables sur la pelouse.

Comme si le fardeau n’était pas assez lourd à porter, le club rempli maintenant les pages « justice » des journaux (perquisitions et soupçons de fraude fiscale au FC Nantes). Sur le terrain la saison va être difficile jusqu’à la 38ème journée. L’insignifiante 14ème place aura bien du mal à remettre du jaune et vert dans les pages « sport » de nos quotidiens. Les joueurs doivent maintenant trouver l’énergie pour batailler ensemble et se mettre à l’abri d’une relégation, s’éviter de bien mauvaises sensations. L’adversaire ne donnera aucun match aux canaris lors des 13 derniers rendez-vous, les ressources seront difficiles à puiser mais il faudra vaincre. Le succès obtenu âprement à Caen peut nous réconforter, les joueurs ne vont pas lâcher. La famille du FCN est grande et belle, elle souffre sur tant d’aspects mais ne mourra jamais.

Une étincelle peut encore faire briller les yeux de tout un peuple, la prestigieuse Coupe de France. Un quart de finale à jouer à Laval contre le petit poucet vitréen, club de N2. Un danger évident mais une opportunité formidable attend les nantais pour espérer le dernier carré, et après, qui sait ? Les amoureux du FCN ont besoin d’entrer dans un stade pour vibrer, les larmes, elles, ne doivent plus couler pour des drames. La légende des canaris continue de s’écrire et Emiliano en fait partie, notre histoire commune peut encore lui rendre le plus beau des hommages, celui de la victoire. Allez Nantes.

Un commentaire

  1. Je m’étais rendu au stade de la Beaujoire pour assister à ce match. C’était vraiment émouvant de voir les Canaris évolués sans Emiliano Sala. Pour moi, il sera toujours l’un des meilleurs joueurs du Football Club de Nantes.

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