Sala, symbole de la révolte

Une semaine après la claque reçue à Rennes (4-1), la réception d’Angers s’annonçait comme un tournant pour les canaris. Seule la victoire pouvait permettre au FCN de se faire pardonner auprès de ses supporters et éviter de voir les places européennes s’éloigner.

Le traumatisme subi à Rennes n’aura donc pas eu de conséquence fâcheuse sur la suite des performances nantaises. Si le niveau de jeu proposé à Bastia laissait entrevoir une période de convalescence (0-0), la prestation face au SCO a permis de valider une vraie réaction de la part du FCN.

Ce 2ème derby en une semaine présentait toutes les caractéristiques d’un match piège, mais Angers allait finalement se muer en proie idéale. Après un début de saison extraordinaire, les promus traversent actuellement une période plus compliquée. Bien en place et très organisé, le collectif de Stéphane Moulin allait tenir plus d’une mi-temps avant de céder. Il n’a pas été simple de trouver la faille dans ce bloc venu à La Beaujoire pour glaner au moins un point. Sans un Letellier décisif, les visiteurs auraient pu être menés à la pause. Le doute pouvait s’installer dans les têtes nantaises mais les joueurs de Michel Der Zakarian allaient être patients pour construire leur succès.

Entré à la mi-temps suite à la blessure d’Adryan, Adrien Thomasson lançait sur orbite un Emiliano Sala qui n’allait pas manquer l’occasion d’ouvrir le score, dans un face-à-face gagnant qui a libéré une Beaujoire bien garnie.
C’est ici qu’il faut mettre en avant l’état d’esprit du « goleador » argentin même si la victoire a été l’oeuvre de tout un groupe. Auteur d’un doublé, Sala a porté le costume du héros dans ce match du rachat. Les supporters n’avaient pas hésité à montrer leur mécontentement avant la rencontre. La réponse a été positive, et les deux buts de Sala sont venus récompenser l’attitude d’un joueur qui ne compte pas ses efforts. Il n’a pas forcément été le meilleur, il est évident qu’il ne brille pas par sa technique, mais il était l’homme parfait pour incarner la révolte.

Dans une période délicate, la détermination et l’envie font la différence. Le numéro 22 des canaris aimerait plus de temps de jeu, et il a confié après le match que « sa rage » l’avait sans doute aidé à faire la différence. Emiliano Sala n’est pas l’attaquant nantais qui passe le plus de temps sur le terrain mais il est devenu le meilleur buteur de son équipe en Ligue 1.  Michel Der Zakarian en fera-t-il un titulaire pour la fin de saison ? Une chose est sûre, les nantais auront besoin de ce « fighting spirit » pour aller arracher une place européenne.

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